Le 21è siècle révolutionnera-t-il la manière dont on s’occupe de nos morts? En effet, ces dernières années de nouvelles techniques de décomposition des corps voient le jour. Parfois plus “technologique”, ces nouvelles techniques mortuaires se veulent surtout plus “écologiques”. Découvrons ces nouvelles méthodes.
L’aquamation
Chaque pays à ses traditions et ses rites par rapport au corps du défunt. Chez nous en Europe, on a le choix entre l’incinération ou l’inhumation. De nouvelles méthodes émergent et seront peut-être bientôt une alternative. Le développement de ces nouvelles pratiques funéraires a surtout la volonté d’être plus écologique et moins polluant. C’est le cas de l’aquamation.
Cette technique d’aquamation ne fait pas appel au principe de la combustion mais fait appel à l’élément opposé: l’eau. La symbolique de terminer sa vie dans un milieu aquatique comme on l’a commencé ( dans le liquide amniotique) est souvent appréciée. Le corps du défunt sera immergé plusieurs heures dans une mélange d’eau et d’une solution alcaline qui va accélérer le processus de décomposition du corps. Seul restera le squelette qui sera alors réduit en poussière et disposé dans une urne qui sera remise aux proches du défunt.
La cryomation
“Cryo” qui veut dire “froid” en grec. La cryomation consiste donc à plonger le corps du défunt dans de l’azote liquide à une température proche des -200°C. Ainsi refroidi, le corps devient extrêmement cassant et peut donc être réduit en poussière. Cette poussière peut par la suite être disposée dans une urne ou un cercueil compostable. La poussière peut également être épandue sur un sol prévu à cet effet pour venir nourrir la terre et retourner à son état originel.
Il ne faut pas confondre cette technique avec la cryogénisation qui elle est une technique de conservation de corps par des températures négatives dans l’espoir de le ranimer dans le futur.
La promession
La technique de la promession est également appelée « lyophilisation ». Cette technique a été élaborée par le Dr Susanne Wiigh-Mäsak. La promession consiste à refroidir le corps du défunt à -18°C pendant une dizaine de jours. Le corps sera ensuite refroidi à -196°C dans de l’azote liquide pour devenir friable. Le corps sera alors placé sur une table vibrante pour être réduit en poussière sous l’effet des vibrations. Les résidus métalliques seront récupérés à l’aide d’un aimant pour être recyclés. Ce procédé naturel permet par exemple d’enfuire les restes du corps dans la terre pour la nourrir. Beaucoup en profitent pour y planter un arbre en souvenir.
L’humusation
Avec le principe d’humusation, pas de cercueil ni de flammes et donc moins de rejet de CO2 et moins de pollution. Le principe de l’humusation est de disposer le corps du défunt , enveloppé dans un linceul biodégradable, directement en contact avec la terre et de le recouvrir d’éléments naturels pour former une sorte de monument ou butte végétale. Les micro-organismes naturellement présents dans la terre composeront le corps en 12 mois et le transformeront en humus.
Alors, séduit par l’une de ces nouvelles techniques mortuaires?