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1917 : Wambrechies et Braine unis par la guerre !

 

Vous êtes sans doute passé devant des dizaines de fois, sans jamais prendre vraiment la peine de vous demander à qui elle était dédiée. Et qui étaient, par conséquent, ces fameux « évacués français » auxquels rend hommage cette belle grande plaque de marbre blanc, posée contre le flanc sud de notre Eglise St-Rémy !

Printemps 1917. Le premier conflit mondial fait rage dans les environs de Lille. Située à un jet de pierre de la Capitale du Nord, à mi-chemin entre ses faubourgs et la frontière belge, la petite bourgade de Wambrechies (voir ci-dessus un aperçu de son étonnant Hôtel de Mairie) connaît des heures sombres. Il faut dire que les Allemands ont installé leurs postes de commandement dans plusieurs de ses villas cossues…

Pour l’Occupant, le projet est clair : il faut faire place nette ! Cette population autochtone fortement remontée contre les troupes du Kaiser est, au mieux, un encombrement, au pire, une vraie menace, entre velléités d’espionnage et risques de mutinerie…

Décision est prise, dès lors, d’évacuer pas moins de 900 personnes vers la Belgique. En concertation avec la Kommandatur installée dans notre pays, c’est – pour des raisons qui restent mystérieuses – notre petit bourg de Braine-le-Château qui est désigné pour accueillir cette importante communauté.

Entre 1917 et 1918, la population de notre cité se montrera d’une admirable générosité envers ces malheureux voisins déracinés. Il faut dire que le défi n’était pas simple : nos propres concitoyens manquaient cruellement de vivres et de chauffage, ce qui ne portait guère au partage ! Bourgmestre de l’époque, le Docteur Auguste LATOUR saura, avec son Collège échevinal, gérer efficacement la disette qui frappait ainsi sans guère de distinctions Brainois et réfugiés.

Preuve de la rigueur de cette époque : la stèle reprend précisément la liste des Français décédés sur le périmètre de notre commune entre 1917 et 1918. Le lieu d’origine de chacun est à chaque fois rappelé, de même que les dates de naissance ; cette dernière information permet de mesurer à quel point la mort à frappé toutes les générations…

Bien des années plus tard (en 1972), c’est à l’initiative du M. le Maire de la Ville de Wambrechies que décision sera prise, à l’occasion de la création d’une nouvelle voirie, d’attribuer à cette dernière le nom de notre cité, en reconnaissance de l’accueil alors prodigué.

Un détail ultime vient compléter cette passionnante anecdote. Car aussi incroyable que cela puisse paraître, Braine-le-Château et Wambrechies ont en commun d’avoir possédé toutes deux d’admirables piloris, survivances de la justice médiévale. Cependant, le parallélisme n’est pas complet. Car si notre commune a su préserver l’édifice (procédant encore cette année-même à sa complète rénovation !), nos amis Français auront été moins soigneux de leur patrimoine, pour leur part : leur pilori (dont une photo ci-contre) a ainsi disparu dans les années 70, à l’occasion des travaux de redressement du cours d’une rivière locale…

Au-delà de ce dossier, c’est tout à la fois l’expertise en pompes funèbres et l’ancrage résolument castelbrainois de la société Louis et Nadine CAMPENS qui vous sont rappelés !