Chacun de nous y pense – ou ne veut pas y penser ! – et pourtant : rédiger son testament et le placer en lieu sûr reste la façon la plus adéquate de veiller à ce que ses dernières volontés soient fidèlement exécutées !
Oui, mais voilà, que faire concrètement de ce document manuscrit (on parle de « testament olographe ») en attendant qu’il ait à être consulté par qui de droit ? Plusieurs options s’offrent au testateur, de la plus élémentaire à la plus sécurisée :
- Une fois ce testament rédigé, on peut très bien le garder simplement chez soi. De la sorte, il reste à l’abri des regards et facilement modifiable. Mais qu’arrive-t-il le jour où le testateur décède ? Si personne n’est au courant de son acte, la liquidation de la succession aura lieu sans tenir compte du testament. Et si un tiers le trouve seul, libre à lui, alors, d’en faire suivre l’exécution… ou pas !
- Il est aussi possible de le confier à un tiers : que ce soit au légataire ou à un ami, c’est – dans les deux cas – faire assumer à ces personnes une lourde responsabilité. Perte, vol, incendie : qui sait de quoi la vie sera faite ?
- La mise au coffre est une troisième option. En effet, la banque a le devoir de bloquer son accès dès qu’elle apprend la disparition de son client. Mais si ce dernier avait nommé un mandataire, celui-ci peut accéder au coffre avant que la banque n’ait été prévenue du décès. Par ailleurs, si les héritiers ne demandent pas l’ouverture du coffre au juge de paix (perquisition de testament) avant la dispersion de l’héritage, les légataires réels peuvent s’estimer floués et vouloir entamer des procédures juridiques. Lesquelles auraient pu être évitées, moyennant le choix d’une autre manière de procéder.
- Dans cette brochette de stratégies, la meilleure solution reste sans doute le dépôt chez un notaire. En effet, celui-ci se porte garant de la conservation du document jusqu’au décès du testateur. Ce dernier pouvant bien sûr retirer son « œuvre » à tout moment. La formule a l’avantage de permettre de profiter au passage d’éventuels conseils de l’homme de loi quant à la rédaction, mais on peut tout aussi bien remettre une enveloppe fermée. Pas de perte, pas de vol, d’autant que le notaire a l’obligation de faire enregistrer son dépôt au registre central des testaments (le CRT), ce qui garantit la bonne exécution de ses dernières volontés..
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