La pandémie du Covid en 2020 a ébranlé toute la planète. La propagation rapide du virus et son niveau de contagion ont poussé les autorités du monde entier à imposer des mesures très strictes. Durant cette crise où les décès ont été nombreux, il n’a pas toujours été possible d’accompagner les personnes touchées et décédées. Les difficultés pour faire le deuil d’un proche durant la pandémie du Covid demeurent intenses et particulières.
L’impossibilité de faire ses adieux
La prise en charge d’une personne à l’hôpital durant la crise de la pandémie Covid a pu mettre les proches dans l’impossibilité de venir aux côtés de l’être cher, pour soutenir ou pouvoir faire ses adieux en cas de décès.
Les mois de mars et avril 2020 ont fait subir des conditions inédites aux personnes en deuil, avec parfois l’interdiction d’assister à la crémation ou à l’inhumation de leurs proches. Assister à la dernière rencontre physique avant que le cercueil ne soit scellé n’a pu être faisable. De nombreuses familles n’ont pas pu voir le défunt et lui rendre un dernier hommage selon leurs traditions.
La perturbation des cérémonies d’enterrement et de recueillement
Pendant la pandémie du Covid, les cérémonies d’enterrement ont été fortement impactées. Les concernés, affectés par la perte brusque du proche, se sont vus dans l’obligation supplémentaire de s’adapter à des mesures strictes de cérémonie de funérailles.
Les obsèques du défunt sont devenues très restrictives. Les enterrements, quand ils étaient admis, étaient limités à un petit nombre de proches parents. Les cérémonies étaient écourtées. Plus question de partager des chants de groupe ou des buffets d’après cérémonie. Des rituels de recueillement ont été interdits dans certaines cultures.
Des impacts considérables sur le deuil
De telles circonstances viennent encore complexifier le processus de deuil déjà particulier et difficile lors d’un décès. D’abord, dans certains cas, le choc de la perte de la personne en raison du virus, davantage encore lorsqu’elle ne semblait pas faire partie des profils à risque.
Le sentiment de culpabilité a également résonné : a-t-on transmis le virus à la personne décédée ?
D’autres émotions , telles que la colère et la tristesse se sont manifestées. La colère face à ce contexte désarçonnant: le gouvernement en-a-t-il fait assez ? Et les soignants ? La tristesse de la perte d’un être cher auquel peut s’ajouter la peine de ne pas avoir pu lui dire au revoir.
Le lien social perturbé dans ce contexte a exacerbé le sentiment de solitude. L’accès aux proches et aux réseaux de soutien a été limité par la distanciation physique. Il n’a pas été possible de partager sa douleur comme désiré et de bénéficier du soutien social en période de deuil.
Enfin, à cela a pu s’ajouter la peur que d’autres proches soient contaminés et puissent également mourir ainsi qu’un sentiment d’impuissance face aux restrictions pour rendre hommage au défunt.
Difficultés à faire un deuil sans rituel de funérailles
L’absence d’accès aux rituels traditionnels de funérailles compliquent le processus de deuil. Les cérémonies d’enterrement et les rituels de recueillement représentent des moments marquants pour accompagner le décès d’un proche. Ils rendent possible l’acceptation et le deuil de la perte de l’être aimé.
Doté d’un sens religieux ou spirituel, le rituel de départ offre un espace commun pour partager cette perte entre les membres de la famille et les amis. La communauté autour de la personne défunte peut se soutenir et reconnaître sa douleur.
Accueillir sa difficulté suite à un proche décédé pendant la pandémie
La perte d’un être cher en période de pandémie Covid représente une épreuve particulière et douloureuse. A chaque crise, un mécanisme d’adaptation peut se mettre en place pour permettre aux personnes de faire face à des situations de détresse. Nous souhaitons à toutes les personnes qui ont dû faire face à de telles situations, d’avoir la capacité de se remettre de ces difficultés et de parvenir à un deuil apaisé.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire notre article « Comment faire son deuil ? ».